il se laisse
couler suivre le flot être immergé perdre les pédales en rire
ce cerveau le coince il est à l'étroit dans un étau sa survie suffoque
sortir sa tête serait mortel le ciel deviendrait visible les oiseaux perceptibles le fourmillement captif il n'est plus prêt
échapper à cette réalité il doit la fuir rien ne doit plus coller adhérer s'obliger
déphasage pas de connexion possible démagnétisé hermétisme en tous fronts la bataille
ses os ne tiennent plus sont dépourvus de force se disloquent les jonctions craquent
son adaptation le pèse cette vie met des coups de poing martèle le sang opprime la virtuosité
c'est à la longue l' érosion cisaille grignotte le cuir s' essouffle la survie
survie qui crie n'a plus ni voie ni canal perd ses aigüs et reste grave
se déguiser rire se tarit harcèlement viol de la voltige en plein vol
arrondir les angles être poli courber l' échine faire des ronds de jambe des courbettes des sourires qui minent ses harnais
où est le jeu la chandelle les cotillons les balles sauteuses les pieds qui dansent les notes qui grisent
pourtant il les sollicite seul sur le sol illicite de son imaginaire à l'image de l' air qu'il veut respirer
autre dimension autre élément autre sphère rien ne s'emboite avec ce monde vaseux vasoconstricteur
recyclage des eaux usées aussi par ces déchets rongeurs de renaissances
pas facile d'être inventif renouveler ses sauts pousser son dos claquer ses doigts battre les paupières croire
sortir sa tête pourrait être mortel choisir de rester caché enfoui dans cette eau et en rire infiniment ou
de sortir trouver la bouche qui occit sa gêne
